Dans un grand bourdonnement, des milliers d’abeilles virevoltent tout d’un coup au dessus de votre tête, et s’accroche à une branche d’arbre du jardin !
Pas de panique, les abeilles ne sont pas agressives, lorsque l’on ne les dérange pas !
Prenez contact très rapidement avec un apiculteur de L’Abeille Conflanaise, qui viendra avec plaisir leur proposer un nouvel abri plus adapté !
La saison des essaims.
C’est du printemps au milieu de l’été que se forment les essaims.
L’essaimage se produit en effet lorsque le «couvain» (formé de larves d’abeille) est bien développé et que les abeilles, déjà très nombreuses dans la ruche, commencent à se sentir un peu « à l’étroit ».
Au dehors, la floraison se développe et apporte une source généreuse de nourriture pour les abeilles, qui pleine de confiance, prennent alors leur envol vers l’inconnu !
La colonie se divise en deux, une partie reste dans la ruche, avec des abeilles naissantes et une larve de reine prête à éclore.
La seconde partie, emmenée par l’ancienne reine, s’envole pour rechercher une nouvelle demeure.
L’essaim se pose souvent en boule, sur une branche d’arbre, pendant ce temps quelques abeilles «éclaireuses» partent à la recherche d’un abri propice à la construction d'une nouvelle ruche.
Dans la ruche d’origine, la future reine nait rapidement et comble l’absence de l’ancienne reine qui vient de s’envoler avec la moitié des abeilles de la ruche.
L’observation permet parfois à l’apiculteur d’anticiper cet essaimage, car les abeilles le prépare discrètement une dizaine de jours à l’avance, en construisant des « cellules royales », deux fois plus grandes que les cellules ordinaires, réservées à la naissance de nouvelles reines.
Chacune de ces cellules royales contient une larve d’abeille, qui, nourrie exclusivement avec une grande quantité de gelée royale par les « nourricières », peut devenir elle-même une nouvelle reine.
Comment les apiculteurs essayent-ils de prévenir l’essaimage ?
L’apiculteur est contrarié par l’essaimage, car une ruche tout d’un coup à moitié vide au mois de mai, ne produira que beaucoup moins de miel en juin et juillet.
C’est pourquoi il essaye d’éviter l’essaimage. D’une part en recherchant des lignées d’abeilles réputées pour y être moins disposées, d’autre part en remplaçant la reine tous les trois ans, car la colonie d’une jeune reine a beaucoup moins de risques d’essaimer.
L’apiculteur évite également d’avoir des ruches surpeuplées, sans aucune possibilité d’extension sur des cadres libres, car ces ruches seront plus sujettes à l’essaimage.
Il peut également décider d’organiser un «essaimage artificiel» en séparant la colonie en deux, et en créant ainsi une nouvelle colonie.
L’apiculteur prélève alors la moitié des abeilles de la ruche, un peu de couvain de jeunes larves et des provisions de nectar et de miel, et les installe dans une nouvelle ruche, par la technique de division en « éventail ».
C’est le moment de venir cueillir les essaims !
Lorsque l’essaimage a tout de même eu lieu, l’apiculteur essaye de venir « cueillir » l’essaim.
Il prépare une nouvelle ruche, avec des cadres neufs, un ou deux cadres de réserve de miel, et une provision de sirop, qui aideront à installer une nouvelle colonie.
La « cueillette » de l’essaim est un moment plein d’émotion pour l’apiculteur. Il retrouve en effet momentanément l’expérience ancienne de la capture des « abeilles sauvages ».
Ces milliers d'abeilles qui avaient quitté une ruche, sont venues former un essaim accroché sur une branche d'arbre ou sous un toit. Pour les récupérer, l’apiculteur, équipé d’une combinaison de protection, vient délicatement enfumer l’essaim.
Puis, il secoue la branche, pour le faire tomber dans un seau ou un panier qu’il tiendra juste en dessous de l’essaim, et qu’il reversera ensuite dans une ruche ou une ruchette.
Lorsque tout se passe bien, les abeilles intègrent petit à petit ce nouveau contenant. L’apiculteur tente en même temps de localiser la reine, par sa taille plus importante que celle des abeilles.
En effet, si la reine est bien présente, toutes les abeilles viendront se regrouper autour d’elle. Sinon, elles repartiront la rejoindre « on ne sait où » et l’essaim sera perdu …
Quand la reine a bien intégré le réceptacle, les abeilles « éclaireuses » « battent le rappel », c'est-à-dire qu’elles battent fortement des ailes. Elles dégagent ainsi des « phéromones » qui attirent les autres abeilles de l’essaim pour qu’elles se regroupent à nouveau autour de leur reine.
Alors, si vous observez au printemps un essaim d’abeille en formation, sur une branche d’arbre dans votre jardin ou dans un parc, près des bords de Seine ou sous un toit de Conflans Sainte Honorine, n’hésitez pas à contacter rapidement l’association de « L’Abeille Conflanaise » par son formulaire de message
elle viendra « cueillir » cet essaim, pour l’installer ensuite, plus au large dans son rucher !
Merci à toutes et à tous !
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